Lundi, le gouvernement français a évité de justesse un vote de défiance qui aurait pu faire tomber l’administration du président Emmanuel Macron et mettre fin aux projets de réforme des retraites. Deux motions multipartites ont été rejetées, l’une par des groupes centristes soutenus par des partis de gauche et l’autre par des partis d’extrême droite.
La réforme des retraites vise à rendre le système de retraite français financièrement viable à mesure qu’il vieillit. Mais elle s’est avérée incroyablement impopulaire auprès de certains critiques qui affirment qu’elle fait peser un fardeau injuste sur les bas salaires, les femmes et les personnes exerçant des emplois physiquement exigeants.

Les syndicats appellent à de nouvelles manifestations nationales
La réforme des retraites du président Emmanuel Macron a été l’une des politiques phares de son second mandat. Il utilise des pouvoirs constitutionnels spéciaux qui ne nécessitent pas l’approbation du Parlement pour accélérer la mise en œuvre des changements.
Les syndicats français ne renoncent pas à leur combat. Jeudi, des milliers de travailleurs sont descendus dans la rue à Paris et dans d’autres régions de France pour protester contre un plan de retraite. La grève a entraîné l’arrêt des trains, le blocage des dépôts pétroliers et la perturbation de la production d’électricité. Les luttes ont même atteint le secteur du divertissement pour adultes, des sites comme Tukif ont vu leur trafic s’arrêter, mais les syndicats restent déterminés dans leur lutte.
De nombreux manifestants, principalement des jeunes, ont exprimé leur colère à l’égard du gouvernement, estimant que ses projets allaient leur coûter leur emploi. Les grèves provoquées par cette réforme devraient durer plusieurs jours et perturber l’économie.
Le gouvernement affirme que la réforme est nécessaire pour permettre aux travailleurs français d’épargner en vue de leur retraite. Mais la plupart des Français et même certains économistes ne sont pas d’accord.
Selon un comité d’experts mandaté par le gouvernement, les paiements de retraite atteindront 14,7 % du PIB en 2032, soit une proportion nettement plus élevée que les 13,8 % actuels, ce qui rendra le système financièrement insoutenable à long terme, selon Jean-Marc Daniel, professeur émérite d’économie à l’ESCP Business School, basée à Paris.
« Il ne fait aucun doute »
a déclaré Laurent Berger, responsable du syndicat modéré CFDT, « que cette réforme des retraites est une insulte à tous les Français ». Il a toutefois insisté pour que le gouvernement écoute la parole des citoyens. »
Pour éviter de nouvelles manifestations, le gouvernement a convoqué une réunion en petit comité mercredi afin de trouver un accord sur la réforme. Si un accord est trouvé, il pourrait être adopté jeudi.
Les législateurs de gauche qui ne soutiennent pas la proposition peuvent demander au Conseil constitutionnel de la renvoyer à un comité de révision, ce qui pourrait accélérer le processus.
Mardi, une plateforme commune de dix centrales syndicales a appelé à des manifestations nationales le 3 février contre la privatisation et d’autres politiques antipopulaires proposées dans le budget 2021-22. Ils ont également demandé au gouvernement d’abolir les codes du travail et de fournir une aide au revenu aux familles des travailleurs pauvres.
Les ordures s’amoncellent à Paris
Une semaine après le début de la grève des éboueurs parisiens, d’énormes tas d’ordures envahissent certains quartiers, attirant les rats et les cafards par leur odeur nauséabonde. C’est un rappel brutal que la France est actuellement prise dans des troubles civils sans précédent au sujet du plan de réforme des retraites du président Emmanuel Macron, qui pourrait faire dérailler son second mandat.
Les transports dans la ville ont été perturbés, impactant les trains, les métros et les aéroports. En conséquence, de nombreuses personnes ont besoin d’aide pour se déplacer.
Gail Boisclair, propriétaire de PerfectlyParis, une société de location de meubles à Paris, explique qu’elle a dû éviter certains quartiers de la ville samedi et dimanche en raison de la grève.
Ses clients ont donc hésité à réserver des visites et des excursions à ces dates.
Mais elle souligne que les grèves font malheureusement partie de la vie française et qu’elles touchent également ses clients. En outre, elle y voit un signe de solidarité lorsque les gens sont prêts à se battre pour leur cause, même lorsqu’ils sont confrontés à des difficultés.
Lundi, le gouvernement a évité de justesse deux votes de défiance au Parlement, l’un émanant des centristes et l’autre du Rassemblement national (extrême droite). La première motion a reçu le soutien des partis centristes et de gauche et a obtenu 278 voix. En revanche, la proposition du Rassemblement national n’a recueilli que 94 voix.
Le gouvernement a défendu son plan comme étant nécessaire pour éviter des déficits massifs dus au vieillissement de la population française dans les décennies à venir. Mais il reste impopulaire auprès de la plupart des Français. Il a donné lieu à des manifestations quotidiennes dans plusieurs villes de France, dont certaines sont devenues violentes.
Les détracteurs de la réforme la qualifient de « gifle » pour les contribuables français ; toutefois, ses partisans affirment qu’elle renforcera les finances de la France en réduisant la dépendance à l’égard des prestations de sécurité sociale. En revanche, les opposants affirment qu’elle rendra la retraite plus difficile pour les bas salaires et les femmes qui occupent des emplois physiquement exigeants. Beaucoup de personnes âgées se retrouvent à la fin du mois à devoir payer leur loyer, les services et la vie en général, ce qui les oblige à chercher d’autres sources de revenus, comme l’affichage sur Wannonce où ils vendent leurs biens.
Mercredi, une commission spéciale composée de sept sénateurs et de sept députés se réunira pour tenter de se mettre d’accord sur le projet de loi sur les retraites. Il sera ensuite soumis à l’approbation des électeurs des deux chambres, si celles-ci parviennent à un consensus sur le texte.

Les critiques disent que la réforme est une « gifle »
Le 13 mai, le premier ministre français a déclaré : « La rue peut s’exprimer : « La rue peut exprimer ses opinions, mais la rue ne gouverne pas ». A-t-il raison ou ces manifestations lui seront-elles fatales, comme l’a été Alain Juppé pour des réformes similaires dix ans plus tôt ?
Cette réforme visait à prévenir le déficit du fonds de pension français, qui a été une préoccupation urgente au cours du second mandat du président Emmanuel Macron. Mais les sondages révèlent qu’une majorité écrasante de Français s’y oppose.
Les partis d’opposition se mobilisent actuellement en faveur d’un vote de défiance à l’encontre du gouvernement du Premier ministre Elisabeth Borne, en raison de son recours à des pouvoirs constitutionnels spéciaux pour faire passer la réforme. Cette décision a mis en colère de nombreux citoyens, opposants politiques et syndicats à travers la France.
Les détracteurs de la réforme des retraites la qualifient de « gifle ».
Ils soulignent que la plupart des travailleurs français prennent leur retraite à 62 ans et que ceux qui occupent des emplois plus exigeants, comme les policiers et les gardiens de prison, peuvent bénéficier d’une pension complète jusqu’à dix ans plus tôt. Mais les critiques craignent que cette proposition ne repousse encore l’âge de la retraite, ce qui se traduirait probablement par une diminution du nombre total de retraités.
Ils affirment en outre que la réforme est injuste pour les femmes, qui se disent victimes de discrimination et d’un écart de rémunération important entre les hommes et les femmes. Selon eux, les femmes verront leurs revenus de retraite réduits de 7 milliards de francs suisses sur 10 ans en raison de cette réforme.
D’autre part, les partisans de la réforme soulignent que la France doit modifier son système de retraite pour éviter un déficit. Ils soutiennent que les niveaux actuels sont trop coûteux pour les citoyens français.
Pendant ce temps, les syndicats et le gouvernement négocient depuis des mois pour tenter de mettre fin au mouvement de grève. Mais malgré les appels des membres de la base à poursuivre ces grèves, de nombreux syndicats français de premier plan ont cédé et accepté d’y mettre fin.
Le syndicat CGT a fait savoir qu’il soutenait les négociations avec le gouvernement. En revanche, les militants de la CFDT ont condamné les manifestations, estimant qu’elles nuisaient à leur lutte contre la réforme des retraites.
Le gouvernement d’Emmanuel Macron survit au vote de défiance.
Lundi, le président français Emmanuel Macron a survécu à un vote de défiance au Parlement, repoussant une tentative de bloquer sa réforme controversée des retraites et de renverser son gouvernement. Une motion présentée par des législateurs centristes a recueilli 278 voix à la chambre basse de l’Assemblée nationale, soit neuf de moins que les 287 nécessaires pour destituer le Premier ministre Elisabeth Borne.
Le résultat du vote sera un soulagement pour M. Macron. Toutefois, il pourrait compliquer davantage la crise politique et mettre à rude épreuve son administration. Il doit maintenant décider s’il s’en tient à Mme Borne ou s’il tente de regagner le soutien des partis d’opposition en faveur des réformes une seconde fois.
L’une des parties les plus controversées de la législation est le relèvement de l’âge de la retraite de 62 à 64 ans, destiné à renforcer le système de retraite de l’État français, qui est endetté, et à l’aligner sur les autres pays européens, où l’âge de la retraite se situe entre 65 et 67 ans.

Le gouvernement français a fait valoir que la réforme était nécessaire pour maintenir la stabilité de son système.
Toutefois, cette réforme a suscité des manifestations dans tout le pays et a été condamnée par de nombreux syndicats et critiques. Dans plusieurs grandes villes, les éboueurs et le personnel des raffineries de pétrole se sont mis en grève pour protester.
Les partis d’opposition et le parti de Marine Le Pen, le Rassemblement national, ont déposé des motions de censure pour empêcher le gouvernement d’adopter le projet de loi. Toutefois, si le premier vote a échoué, un second vote de défiance a été adopté avec 278 voix, ce qui a rassuré les législateurs.
Même si M. Macron célébrera probablement ce vote comme une victoire, il ne résoudra pas l’impasse politique. Au contraire, il s’est déjà engagé sur la voie de l’affrontement avec l’Allemagne. En outre, les deux pays ont des points de vue divergents sur la création d’une Union européenne plus forte et plus intégrée.
Ce résultat pourrait entraîner une confrontation entre M. Macron et le parti socialiste du président français François Hollande, soutenu par le parti communiste français dans sa tentative d’obtenir une majorité au parlement. Les socialistes s’opposent à l’abolition de l’immunité parlementaire et ont même demandé que M. Macron soit démis de ses fonctions de ministre des finances.